Slow down

Les Beatles l’ont chanté, mais aussi Paolo Nutini, Imany et Selena Gomez (il paraît, mais j’sais pas qui c’est)… D’autres l’ont écrit : L’art de ralentir (Véronique Aîache), Choisir la lenteur et réapprendre à vivre (collectif), Choisir de ralentir (Nelly Pons), L’Eloge de la lenteur (Carl Honoré)…D’autres, de nombreux autres….le conseillent, mais trop souvent à l’impératif ! Et il y en a même qui le pratiquent. On prend le temps d’y réfléchir et de poser des actions pour freiner en douceur ? Sans « y’a qu’à « ni « il faut », car c’est bien dans les injonctions que se trouvent une partie du problème.
Vite, dare-dare, presto, dépêche-toi, hâte-toi, grouille, magne, presse-toi, bouge-toi, zou, fonce !!!
Combien de fois par jour entendez-vous ou prononcez-vous l’un de ces termes ou expressions qui vantent la célérité ? Eh bien oui, pas le choix : les dead-line, timing, échéances, délais, plannings, programmes, plans d’action sont partout ! Et l’on s’en rajoute sans cesse, y compris dans nos sphères les plus intimes, quelquefois pour des desseins fort louables et souhaitables comme prendre soin de soi , changer ses habitudes ou encore devenir une « meilleure version de soi » dans tel ou tel domaine.
L’enfer est peuplé de bonnes intentions, et « respecter un agenda », c’est toujours limiter la spontanéité et la liberté d’être que seul l’instant permet.
Ralentir donc, prendre son temps, goûter aux instants en les savourant, comme quand, enfant, on redécouvrait le goût de l’abricot aux beaux jours venus…cela en fait rêver beaucoup, tandis que d’autres fuient la lenteur, convaincue que la rédemption est dans l’(hyper)activité !
Pourtant, tous les signaux sont là : le stress chronique (voire permanent) est un problème de santé majeur, encore sous évalué, qui touche énormément de personnes, de tous âges, et dans tous les contextes, vie privée, sociale ou professionnelle.
Beaucoup de ce stress est généré, ou aggravé, par un rythme quotidien difficile à tenir dans la durée.
La planète aussi le dit clairement : notre toujours plus vite, toujours en avance, toujours plus « à fond », détruit nos ressources et les écosystèmes naturels, à vitesse grand V.
Freiner, baisser d’un ton, sortir de l’intensif, en agriculture comme dans l’industrie, résoudrait nombre de problèmes. Et peut-être, permettrait aux hommes, femmes et enfants que nous sommes, de respirer.
Respiration
Car, au point d’origine, il y a ce rythme naturel, fluide, paisible : notre respiration. Celle-ci, comme de nombreuses autres fonctions, est perturbée par nos rythmes effrénés : amplitude respiratoire réduite, souffle court ou saccadé, soupirs, sensation d’oppression, essoufflement…
Pourtant la respiration, si elle est affectée par le stress, peut en être une des voies libératrices et initier le premier pas d’un changement de rythme. En effet, certaines techniques respiratoires permettent de réguler durablement le stress, et peuvent être à l’origine de bien des changements.
En pratique, centrez progressivement votre attention sur votre respiration. Une fois par jour, pendant 2 minutes, puis deux fois par jour, puis pendant 3 minutes peut-être, et ainsi de suite jour après jour être de plus en plus conscient de ce mouvement respiratoire, conscient de son rythme naturel, ample et libre, qui nous reconnecte à un rythme extérieur résonnant à ce tempo.
La cohérence cardiaque est également un excellent moyen de réinitialiser ce rythme respiratoire naturel.
Rituels
Pour ceux pour qui le pas de course est devenu la norme, il peut être utile d’instaurer des rituels favorisant le ralentissement.
Lancer un morceau de musique et l’écouter jusqu’au bout pour accompagner son petit-déjeuner, afin de laisser derrière soi le café avalé à toute vitesse en sautant dans ses chaussures ; s’accorder (et s’imposer s’il le faut) un temps incompressible pour apposer sa crème de jour, pour se raser ou se maquiller, ou encore s’épiler ; marquer une pause et s’adresser un sourire intérieur bienveillant quand notre cadence s’accélère….A chacun de trouver ses moyens fétiches pour casser un rythme institué que l’on ne maîtrise plus vraiment.
La pleine présence
Le summum pour regagner un rythme naturel est la pleine présence. Pleine présence à soi, à ses gestes, à ses paroles, à ses sens, aux objets extérieurs. Le champ est immense et les voies d’accès nombreuses pour qui veut expérimenter ce retour à l’Instant. Quête mystique pour les uns, technique de développement personnel pour les autres, qu’importe !
L’essentiel est de prendre conscience de cet espace sacré où les horloges, les montres, les sabliers, les chronomètres n’ont aucune prise.
L’activité physique
A condition qu’elle soit pratiquée dans le respect de son corps, l’activité physique amène nécessairement à écouter ce dernier. Le simple fait de se reconnecter avec son corps, avec les sensations qu’il nous procure lorsqu’on le met en mouvement permet de retrouver le calme, à travers les respirations et à travers les efforts qui lui sont demandés et la fatigue saine qui s’ensuit.
Le contact avec les éléments
Prendre le temps de se relier aux éléments naturels au quotidien est bénéfique pour son bien-être car cela active des processus intérieurs nécessaires à notre vitalité, et induit naturellement une reconnexion aux rythmes de la nature, saisonniers ou quotidiens.
Délaissée dans notre monde moderne très artificialisé, l’attention portée aux saisonnalités et aux temps propices des choses simples est une aide précieuse pour reprendre pied dans une temporalité saine.
Non
Accepter le non. En premier lieu, celui que l’on adresse au dehors, à l’autre. Et aussi celui que l’on s’adresse à soi-même. Celui-là qui fait taire cette voix autoritaire et culpabilisante qui nous pousse à faire. A faire vite, à faire bien, à faire plus. Etre juste avec soi-même est le premier pas pour se libérer du carcan des injonctions, très souvent si intériorisées qu’on ne les perçoit plus telles.
L’alimentation
Nos repas influencent incontestablement notre résistance au stress, mais plus subtilement ils peuvent favoriser un rythme intérieur plus ou moins paisible. Aussi, une attention à la préparation du repas (qui peut être un temps d’apaisement en soi) est importante pour qui souhaite décélérer.
La composition de votre assiette doit être affinée avec l’aide de votre naturopathe, mais pour favoriser le calme intérieur, l’accent sera mis sur la réduction des protéines animales, des acides gras saturés et sur les excitants de tous ordres. A contrario, augmenter les nutriments bénéfiques au bon fonctionnement de notre système nerveux et alcaliniser son alimentation contribuent à une digestion zen. L’aspect énergétique des aliments (yin/ yang) est évidemment à considérer pour réguler sa stabilité intérieure.
Fleurs de Bach
Les précieuses Fleurs répertoriées par le Dr Bach sont d’une grande efficacité pour réajuster notre rapport au temps.
Si Impatiens s’impose pour les toujours pressés pour lesquels rien ne va jamais assez vite, Honeysuckle peut guérir un rapport erroné au temps présent qui nous empêche d’y être vraiment. Enfin, les fleurs de l’acceptation, du deuil, du lâcher-prise, des transitions agissent dans nos temporalités intérieures et rééquilibrent le chapelet des instants de notre vie.
Phytothérapie & aromathérapie
Par leurs actions régulatrices des différents systèmes, de nombreuses plantes sont les alliées de notre slow attitude. Une fois les causes des désordres ciblées, intervenir sur les organes ou les fonctions génératrices d’excitabilité intérieure est fondamental pour activer les leviers d’un retour à plus d’harmonie entre notre temps intérieur et les temps imposés.
Ainsi les plantes agissant sur le système nerveux, et notamment sur l’équilibre des systèmes ortho et parasympathiques (cassis, figuier), mais aussi celles oeuvrant sur la sphère cardio-vasculaire (aubépine), ou encore certaines plantes dites adaptogènes (basilic sacré) au spectre d’action élargi représentent des appuis indubitables pour nous aider à ralentir.
Pour finir, les huiles essentielles ont la capacité d’induire de profondes réformes dans notre chimie intérieure et dans nos comportements. Pacificatrices, les huiles essentielles négativantes soutiendront vos efforts pour lever le pied, et prendre le temps de vivre.
Foi d’une bilieuse nerveuse qui voue un culte à Impatiens, en mue !
Delphine Lentz
Naturopathe
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